mercredi 5 octobre 2016

Le silence ou rien.

Qu'est ce qui défini une bonne heure de cours? Alors je ne suis pas un grand prêcheur universel de la didactique (#ESPEjetaime), donc je ne saurais jamais répondre à cette question.

Prenons un exemple concret. Mes STMG (ah, j'vous préviens, vu les bestiaux, ça sera souvent eux mes exemples) sont, par essence des STMG. Agités, distraits, un (très gros) brin j'm'enfoutistes. Quand ils me disent leur réponses, parfois, j'entends ça:

Le plus important, c'est les valeurs.

Alors sachant que c'est parfois un joyeux bordel dans la classe, et d'autre fois, ils sont doux comme des agneaux, comment je juge que l'heure s'est bien passé? Par les temps de silence qu'ils m'ont accordés? Par le fait que, malgré un brouhaha tempêtueux, il n'y a aucun incident notable?
J'avoues, personnellement, ce ne sont pas mes critères. Je regardes s'ils font des choses. Le problème du "joyeux bordel" c'est qu'ils sont moins à travailler.

Alors j'fais mon dictateur à grand coup de "B. tu parles tellement pour dire des bêtises que tes cheveux ont décidé de fuir petit à petit..." ("Popopoooooooo" enchainera le reste de la classe)(En même temps, c'est l'un de ceux à qui j'accorderais la casquette, vu la tête de sa coupe). Bref, je fais le ménage à coup de punchlines bien senties.



Mine de rien, un "Popopooooo" me permets de récupérer approximativement 3 minutes de calme, que je tente de mettre à profit immédiatement pour appuyer sur un point de correction ou de cours. 

En même temps, je pense que ce n'est pas à la portée de tout le monde. Je ne me vante en aucun cas, mais j'ai une théorie à laquelle je crois: la terrible et cruelle théorie du dictateur. Mais j'y reviendrais plus tard. Chacun a sa propre manière de faire le "gendarme". L'important c'est d'y croire. Certains collègues sont ULTRA-INTRANSIGEANTS. Et je pèse mes mots. Mais ils y croient, et ça marche. Perso je ferais ça, j'aurais juste envie de rire de moi... 

Pour l'instant, ma technique me permets de faire avancer la plupart des élèves. Lors du dernier devoir surveillé, mes STMG ont eu une moyenne très haute. (Sans possibilité de copier, j'y avais fait très attention, niark niark niark). Donc cela me conforte dans ma façon d'évaluer une heure. Elle n'est pas mauvaise si certains élèves ont réussi à comprendre des choses. 


Enfin j'dis ça, et sur les 3 dernières heures à ce jour, pas sûr que ce fut le cas... Mais j'm'en fous j'ai balancer de la bonne punchline bien grasse. Hein K.? 

K. est un élève que je craignais en début d'année. Beaucoup. Le premier contact a été... hmmm... tendu, au mieux. C'est celui que tous les profs de cette classe considère comme l'un des gros agitateurs. Et j'avoue, il n'arrive pas à se concentrer. Mais là ou je le craignais, c'est sur sa personnalité. Parce qu'il a une très, très, très forte personnalité. Et moi, j'aime pas trop beaucoup ça en tant que prof. Grosse personnalité = aucun droit à l'erreur sinon ça part en vrille.

Bah, hier, je lui ai balancé un gros "T'sais K., je suis pas une petite nature MOI." J'ai flippé un quart de seconde. Puis le "Popopoooooo". (Orgasmique). Puis je l'ai entendu dire "Bah, ça va je l'aime bien, j'vais pas m'énerver."


Maintenant, je sais que je peux faire ce que je veux. M'énerver. Faire un regard dur. Virer un élève avec un grand sourire sans qu'il ne bronche. Et croyez moi, je vais me le permettre!


PS: Si les formateurs ESPE lisent cela, j'ai tout inventé hein! Je suis bien à la lettre vos conseils et je suis éthique et responsable comme il faut. *croise les doigts*

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire