dimanche 2 octobre 2016

Bodum Bodum Bodum (Nan, pas la marque de cafetière)

*Bodum Bodum Bodum*

Oui, ça, c'était le bruit de mon coeur qu'on pouvait entendre a 300 mètres à la ronde le jour de la rentrée.
Par chance, ma tutrice (*_* cette femme est l'une des lumières de ma rentrée), a su me rassurer, me donner des pistes, et me faire sentir professeur.
Par chance, ma pacsée (*_* cette femme est l'une des lumières de ma vie) a su trouver les bons mots, me redonner la confiance qui vous quitte en moins de 8 secondes 35, et me faire sentir le bourrin que je suis d'habitude.
Par chance, mes potes, qu'ils soient ou non enseignants (*_* ces personnes sont les lumières de mes moments "éthiques et responsables") ont su me faire oublier le stress, et me dire des conneries pour me faire marrer (du genre qu'on est seuls à comprendre) (oui Selim, je pense à toi pour ce genre de vannes!) (Oui Félix et Max je penses à vous aussi!) (oui Anais, je t'oublies pas) (Oui Guillaume, Laurine, Pipo, Elo, et tout-ceux-que-j'oublie je pense à vous aussi, ne croyez pas que vous y échapperez!)

Et là, à moins d'une heure de mon premier cours, intérieurement je suis en panique.


Pourtant, c'est juste 35 mioches qui seront devant moi. Le problème, c'est que pour l'instant, je n'ai été en tout et pour tout que deux fois debout devant une classe. Alors, j'ai peur quand même un petit peu. Ç'aurait été plus simple si j'avais pu me ramener avec un bouclier et une double mortensen.

Moi avant ma première heure devant mes 1éres STMG.

Je rentre dans l'arène avec mes secondes. Je tremble, plutôt beaucoup, mais je tente de le cacher. Putains de gamins, vous êtes pas non plus des envoyés de la reine des lames! (Pour ceux à qui ça ne parlerais pas, cherchez zerglings sur google image). Je souffle un coup, balance une première petite vanne, les fais asseoir (c'est choupi, ils restent debout pour dire bonjour ^<^), commence l'appel, et entame la première heure de cours. De ce que m'ont dit les formateurs et mes collègues, la première impression, c'est ce qui compte le plus. Donc, pour ma première heure, je serais un méchant intransigeant qui balance des vannes pour détendre l'atmosphère. Et la sauce semble prendre à l'intérieur de moi. Évidemment, je ne fais pas tout ce que j'avais prévu en terme de présentation, mais l'essentiel est là. Je commence la partie cours, les élèves sont attentifs. Ils participent peu, mais sont pertinent. Yeah. Je commence à me relaxer. La sonnerie retentit: première heure de seconde, check!

Mes secondes sortent, c'est le tour de mes premières STMG. *BODUM BODUM BODUM* J'avoue, je les crains comme pas permis. Leur réputation les précèdent. Et ça ne manque pas, première réprimande après 20 secondes. 

Moi à l'entrée de mes STMG.

De nouveau, je fais l'intransigeant sympathique. Et... Bah ça à l'air de marcher. Pendant 2 heures, je me bats contre eux. Je leur fais comprendre l'intérêt de ce que l'on va étudier cet année. Qu'ils ne pourront faire l'impasse sur aucun chapitre. Je leur fait comprendre que je ne suis pas le grand méchant prof de "mathématiques-qu-on-comprends-pas". Que je peux être le professeur de "mathématiques-qu-on-utiliseras-peut-être-sans-s-en-rendre-compte". Je leur fais comprendre que je peux être méchant. Je leur fais comprendre que je peux être super cool. Cet état dépendant uniquement de leur comportement. 

Je suis de plus en plus moi-même, et j'ai l'impression qu'ils aiment bien. Les deux heures se terminent. Je n'ai fais que 3 heures, et je suis exténué. La pression redescend. J'ai envie de me laisser tomber par terre, me mettre "light of the seven" (si tu ne connais pas: shame! shame! shame! va chercher sur youtube de suite!) très fort et crier. 



Bon je le fais pas hein, je suis dans une salle de classe quand même!

Cette peur a perduré 2 semaines. Elle a diminué petit à petit. J'ai appris à apprécier mes deux classes. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils sont tous géniallissimement gentils et choupis tout plein, parce qu'il y en a quand même 2 ou 3 qui me les brisent grave! Mais bon, je n'ai plus peur d'eux, je pense qu'ils n'ont eux même plus peur de moi. 

Maintenant, faut que ça dure un an!





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