mardi 15 novembre 2016

Rendre à César ce qui est à César

Il y a une chose pour laquelle je me sens plus qu'heureux: je suis dans l'académie de Lyon.

Premièrement pour rapprochement familial(coeurs choupinous tous pleins), deuxièmement parce que j'aime la ville de Lyon, et en dernier pour son ESPE.

Relevez vous, je m'explique.

Chaque académie a son ESPE qui est gérée plus ou moins par l'académie (herself!) (enfin si j'ai bien tout compris hein!). Et, notamment à Grenoble, d'après ce qui m'a été rapporté tout du moins, lorsque vous avez l'agrégation (et donc un master 2), on va vous briser les noix pour repasser un master 2 enseignement: partiels, mémoires, nianiania...



Et à Lyon, il y a le DU. Alors bon, peut être pas qu'a Lyon hein. En tout cas, à Lyon oui. Et le DU... Bah y a pas de notes. Juste une appréciation.

Et là, ça fait une p***** de b***** de s******** de différence de sa maman. Déjà parce que nous sommes perpétuellement sur la ligne entre didactique (apprendre à apprendre en quelque sorte) pure et didactique de terrain. Et autant, la didactique pure, c'est tout joli, tout beau, tout clinquant, tout rutilant, un peu comme un écran dont on enlève la protection en plastique (ce moment de bonheur autistique intense que chacun a déjà ressenti), autant, quand cette didactique pure se heurte à la réalité du terrain, elle m'inspire une citation de Boulet (le dessinateur hein) (va chercher bonheur sur son site):

"Lourd est le parpaing de la réalité sur la tartelette aux fraises de nos illusions." Boulet. 

Voilà. En gros, de bien beaux discours dont la mise en action est plus que désirable.

Sauf que.

Sauf que, dans le DU, on est pas noté. Et voilà la différence par l'exemple:

Situation n°1: au sein d'un cours dont l'acquisition se fait par une note (d'un partiel par exemple).

Formateur lambda: "Alors là, faut penser à ça, à ça, mais faut surtout pas faire ça, c'est caca au niveau de la didactique" (Oui, j'ai simplifié le dialogue)

La petite voix dans ma tête qui s'apparente à ma pensée que nous appellerons Moi-intérieur : "Aïe... Mais si je fais pas ça dans ma classe, mes élèves vont pisser autour de mon bureau pour me montrer que je me suis fait gauler le territoire..."

Vrai-moi: "Mais monsieur, dans ma classe je suis obligé de faire comme ç..."

Formateur lambda dont la voix ressemble à celle de Zeus s'adressant à un bouseux: "SATAN! Enfin pardon.... HADÈS!!!! TU. NE. DOIS. JAMAIS. FAIRE. CELA. Parce que ci, parce que ça, et parce que tel didacticien le dit et que c'est ce qu'il faut mettre au partiel."

Vrai-moi: "Ah. Bon."

Moi-intérieur: "Va donc te faire frire une bouse, j'ai pas envie de la mettre en place ta technique, je sais que ça marchera pas!"


Bon, ok je caricature beauc... à peine. Mais le point sur lequel je veux appuyer, c'est que peu importe que l'on soit d'accord ou pas avec la didactique pure, car le terrain peut envoyer un autre message (ce que l'un de mes formateur a appelé "vos convictions") (oui chers formateurs, j'écoute attentivement même si souvent parfois je critique), lors du partiel, donc de vos évaluations, on vous demande de raisonner en vrai didacticien. Et pas de terrain. De bouquin seulement.


Situation n°2: au sein d'un cours dont l'acquisition se résume à "était présent" et à "une appréciation".


Formateur lambda: "Alors là, faut penser à ça, à ça, mais faut surtout pas faire ça, c'est caca au niveau de la didactique" (Même topo avec le dialogue).

Moi-intérieur: "Oula, mais c'est de la merde ce qu'il vient de dire!"

Vrai-moi: "Alors la monsieur, j'suis carrément pas d'accord. Dans ma classe je suis obligé de faire comme ç..."

Formateur lambda: "SATAN! Re-pardon: HADÈS! TU. NE. DOIS. JAMAIS. FAIRE. CELA. Parce que ci, parce que ça, et parce que tel didactic..."

Vrai-moi: "Non mais monsieur j'vous arrête tout de suite. j'm'en cogne de votre didacticien machin là. JE. SUIS. OBLIGÉ. DE. FAIRE. CELA."

Formateur lambda: "Mais le parti..."

Vrai-moi: "Pas de partiel. Obligé de me répondre."

Formateur lambda: "Ah. Merde. Non parce que là j'ai pas vraiment de réponse à vous apporter... Bon, on va en discuter ensemble."

Bon, ok, j'ai re-pas mal caricaturé. Mais la principale différence, c'est qu'ici, on apprends pas la didactique. On discute de la didactique pour que ce soit bénéfique dans notre boulot. La didactique pure ne marche pas? Ok, le collègue a une super astuce d'un des profs de son lycée que tu peux essayer. bon, didactiquement parlant c'est pas le top, mais ça peut permettre une transition.

On discute des limites de la didactique pure. De celle de la didactique de terrain. De nos propre limite. Pas de partiel, c'est pas de cours construit. On se concentre sur les besoins des étudiants (souvent diront nous...). Parce que si on le fait pas... Bah les étudiants vont faciliter le transit intestinal des formateurs parce que eux attendent une réponse, et qu'en plus ils n'ont pas de date butoir pour finir ce qui a été commencé.

Honnêtement, on m'avais déja décris les cours de l'ESPE: chiant, inutile, aucun droit à te justifier. Pour l'instant je me suis peu emmerder à mourir, j'ai trouvé des choses utiles, et les choses inutiles j'ai pu les critiquer de manière constructive. Et l'ESPE ne se place pas en parole divine. On teste si on veut les outils qu'ils nous donnent. Et puis sinon, bah ils nous conseillent comment améliorer nos outils existant.

Et je suis intimement convaincu que c'est grâce au DU.


Mais je peux me tromper.


PS: Cet article a volontairement FORCI les traits négatifs. Et rassurez vous, j'ai encore de quoi critiquer. Genre le projet DU... Parce que là, ils ont pas assurés... Mais j'y reviendrais plus tard.

PPS: Cet article n'engage encore une fois que moi! Ne me lapidez pas sur la place publique s'il vous plait.

mardi 18 octobre 2016

Journée de merde

Moi vs ma journée. Allégorie.

Les vacances tardent. Vraiment. Déjà pour moi, parce que niveau forme, je sens que je défaille. Mais je pense qu'au niveau des élèves, c'est encore plus probant. J'en ai eu des heures pas faciles, plusieurs mêmes. Mais aujourd'hui, c'était le pompon de la pomponette. 

Ca tient à peu de choses. Une élève qui a des problèmes et qui part au quart de tour, un autre qui se reçoit un tube de colle et qui part au quart de tour. Et du coup, moi, fatigué, qui part au quart de tour. 

Et pourtant ils nous avaient prévenu à l'ESPE!


Non j'déconnes évidemment! A l'ESPE, on préfère débattre sur la bonne définition d'une fonction en seconde. Ah pourtant on nous l'a demandé un sacré nombre de fois: "Avez vous eu des problèmes?". Un cours a à peu près répondu, certes. Mais alors les autres... Disons que... "Et comment vous avez réagit? Et les autres, vous auriez fait pareil?" *Grand Sourire "Et-Oui-Ca-Arrive"* "Alors il n'y a pas de bonne réaction, cela dépendra de votre personnalité."


Je critiquerais cette affiche plus tard. Don't worry. I will. 



Bref, devant une situation qui a failli grave partir en vrille, n'écoutant que les conseils de l'ESPE mon courage, j'ai fait ma grosse voix, j'ai appliqué tout ce qu'on m'a conseillé à l'ESPE en salle des profs, et j'ai géré le problème. Sans même claquer des genoux! Et je suis même pas sorti avec une envie de chialer et de me mettre en PLS à coté de la machine à café. Serein! 

Devenir prof, ça s'apprends sur le terrain, pendant les journées de merde où l'ESPE n'est pas là pour toi.

Et même que parfois, c'est trop funky, parce que tu peux mettre des grosses vannes sur les copies! Et ça, c'est la classe! Encore plus si t'as un tampon "Le cours n'est pas su". 




ET MOI J'EN AI UN! NIARK NIARK NIARK! Hésiterais-je à l'utiliser?






mercredi 5 octobre 2016

La célèbre théorie du dictateur.

C'est une théorie que j'ai éprouvé à Games Workshop, à l'époque ou j'ai bossé chez eux (Léo, Bruno, toute la clique, vous mêmes vous savez de quoi je parle.)

Cette théorie s'appuie sur ce fait simple: plus vous êtes un connard, plus les gens en redemande et vous aime bien. Et je vous jure que c'est vrai.

Activité d'application:

Vous êtes dans un local d'à peu près 25 mètres carrés, qui contient 18 personnes dont 10 en train de jouer à un célèbre jeu de figurine (hmhmm...). Parmis ces 10 personnes, seuls 2 sont majeurs (et encore, ce n'était pas les plus sage. Il y avais même un médecin qui à dit l'un des mots bannis.) Résultat, ça se cries à moitié dessus, et ça sort quelques jurons à intervalles pas réguliers.

Votre mission est de faire régner un semblant de politesse dans ce foutoir. Soudain, Robert, 14 ans, sort un "AH PÉRIPATHÉTICIENNE DE MAISON CLOSE DE DÉJECTION!". Comment réagissez vous:
Choix 1: Vous vous dirigez vers Robert et lui glissez discrètement: "Robert, ce n'est pas bien. Tu ne dois pas recommencer-euh".
Choix 2: Vous faîtes les gros yeux en disant très fort "Ça suffit maintenant! Plus de ça ici!"
Choix 3: Vous gueulez "ROBERT, T'AS DÉJA VU AMERICAN HISTORY X? OUI? ALORS VA METTRE TA BOUCHE SUR LE TROTTOIR!"

Choix 3 bis.

Je vous laisse réfléchir, personnellement, je sais ce que je ferais.

Théorème:
Quand vous faites le connard de manière assez répétée, la foule attends votre prochaine sortie et vous balanceras ceux qui sont chiant. Même, ils vous appuierons lors de vos coups d'estoc.

Corollaire:
Ça ne règle pas les problèmes de groupes. Seulement les individuels.

Remarque:
NE JAMAIS FAIRE ÇA AU GROUPE ENTIER! (Au même titre qu'il ne faut jamais prononcer le nom du présentateur de Touche Pas À Mon Poste 3 fois de suite devant sa tv... Les conséquences en serait terribles, et personne ne pourra vous sauver...)

Exemple: Mulet-man à traité le groupe de "casses pieds lyophilisés".
 La réaction est immédiate.

Le silence ou rien.

Qu'est ce qui défini une bonne heure de cours? Alors je ne suis pas un grand prêcheur universel de la didactique (#ESPEjetaime), donc je ne saurais jamais répondre à cette question.

Prenons un exemple concret. Mes STMG (ah, j'vous préviens, vu les bestiaux, ça sera souvent eux mes exemples) sont, par essence des STMG. Agités, distraits, un (très gros) brin j'm'enfoutistes. Quand ils me disent leur réponses, parfois, j'entends ça:

Le plus important, c'est les valeurs.

Alors sachant que c'est parfois un joyeux bordel dans la classe, et d'autre fois, ils sont doux comme des agneaux, comment je juge que l'heure s'est bien passé? Par les temps de silence qu'ils m'ont accordés? Par le fait que, malgré un brouhaha tempêtueux, il n'y a aucun incident notable?
J'avoues, personnellement, ce ne sont pas mes critères. Je regardes s'ils font des choses. Le problème du "joyeux bordel" c'est qu'ils sont moins à travailler.

Alors j'fais mon dictateur à grand coup de "B. tu parles tellement pour dire des bêtises que tes cheveux ont décidé de fuir petit à petit..." ("Popopoooooooo" enchainera le reste de la classe)(En même temps, c'est l'un de ceux à qui j'accorderais la casquette, vu la tête de sa coupe). Bref, je fais le ménage à coup de punchlines bien senties.



Mine de rien, un "Popopooooo" me permets de récupérer approximativement 3 minutes de calme, que je tente de mettre à profit immédiatement pour appuyer sur un point de correction ou de cours. 

En même temps, je pense que ce n'est pas à la portée de tout le monde. Je ne me vante en aucun cas, mais j'ai une théorie à laquelle je crois: la terrible et cruelle théorie du dictateur. Mais j'y reviendrais plus tard. Chacun a sa propre manière de faire le "gendarme". L'important c'est d'y croire. Certains collègues sont ULTRA-INTRANSIGEANTS. Et je pèse mes mots. Mais ils y croient, et ça marche. Perso je ferais ça, j'aurais juste envie de rire de moi... 

Pour l'instant, ma technique me permets de faire avancer la plupart des élèves. Lors du dernier devoir surveillé, mes STMG ont eu une moyenne très haute. (Sans possibilité de copier, j'y avais fait très attention, niark niark niark). Donc cela me conforte dans ma façon d'évaluer une heure. Elle n'est pas mauvaise si certains élèves ont réussi à comprendre des choses. 


Enfin j'dis ça, et sur les 3 dernières heures à ce jour, pas sûr que ce fut le cas... Mais j'm'en fous j'ai balancer de la bonne punchline bien grasse. Hein K.? 

K. est un élève que je craignais en début d'année. Beaucoup. Le premier contact a été... hmmm... tendu, au mieux. C'est celui que tous les profs de cette classe considère comme l'un des gros agitateurs. Et j'avoue, il n'arrive pas à se concentrer. Mais là ou je le craignais, c'est sur sa personnalité. Parce qu'il a une très, très, très forte personnalité. Et moi, j'aime pas trop beaucoup ça en tant que prof. Grosse personnalité = aucun droit à l'erreur sinon ça part en vrille.

Bah, hier, je lui ai balancé un gros "T'sais K., je suis pas une petite nature MOI." J'ai flippé un quart de seconde. Puis le "Popopoooooo". (Orgasmique). Puis je l'ai entendu dire "Bah, ça va je l'aime bien, j'vais pas m'énerver."


Maintenant, je sais que je peux faire ce que je veux. M'énerver. Faire un regard dur. Virer un élève avec un grand sourire sans qu'il ne bronche. Et croyez moi, je vais me le permettre!


PS: Si les formateurs ESPE lisent cela, j'ai tout inventé hein! Je suis bien à la lettre vos conseils et je suis éthique et responsable comme il faut. *croise les doigts*

dimanche 2 octobre 2016

Bodum Bodum Bodum (Nan, pas la marque de cafetière)

*Bodum Bodum Bodum*

Oui, ça, c'était le bruit de mon coeur qu'on pouvait entendre a 300 mètres à la ronde le jour de la rentrée.
Par chance, ma tutrice (*_* cette femme est l'une des lumières de ma rentrée), a su me rassurer, me donner des pistes, et me faire sentir professeur.
Par chance, ma pacsée (*_* cette femme est l'une des lumières de ma vie) a su trouver les bons mots, me redonner la confiance qui vous quitte en moins de 8 secondes 35, et me faire sentir le bourrin que je suis d'habitude.
Par chance, mes potes, qu'ils soient ou non enseignants (*_* ces personnes sont les lumières de mes moments "éthiques et responsables") ont su me faire oublier le stress, et me dire des conneries pour me faire marrer (du genre qu'on est seuls à comprendre) (oui Selim, je pense à toi pour ce genre de vannes!) (Oui Félix et Max je penses à vous aussi!) (oui Anais, je t'oublies pas) (Oui Guillaume, Laurine, Pipo, Elo, et tout-ceux-que-j'oublie je pense à vous aussi, ne croyez pas que vous y échapperez!)

Et là, à moins d'une heure de mon premier cours, intérieurement je suis en panique.


Pourtant, c'est juste 35 mioches qui seront devant moi. Le problème, c'est que pour l'instant, je n'ai été en tout et pour tout que deux fois debout devant une classe. Alors, j'ai peur quand même un petit peu. Ç'aurait été plus simple si j'avais pu me ramener avec un bouclier et une double mortensen.

Moi avant ma première heure devant mes 1éres STMG.

Je rentre dans l'arène avec mes secondes. Je tremble, plutôt beaucoup, mais je tente de le cacher. Putains de gamins, vous êtes pas non plus des envoyés de la reine des lames! (Pour ceux à qui ça ne parlerais pas, cherchez zerglings sur google image). Je souffle un coup, balance une première petite vanne, les fais asseoir (c'est choupi, ils restent debout pour dire bonjour ^<^), commence l'appel, et entame la première heure de cours. De ce que m'ont dit les formateurs et mes collègues, la première impression, c'est ce qui compte le plus. Donc, pour ma première heure, je serais un méchant intransigeant qui balance des vannes pour détendre l'atmosphère. Et la sauce semble prendre à l'intérieur de moi. Évidemment, je ne fais pas tout ce que j'avais prévu en terme de présentation, mais l'essentiel est là. Je commence la partie cours, les élèves sont attentifs. Ils participent peu, mais sont pertinent. Yeah. Je commence à me relaxer. La sonnerie retentit: première heure de seconde, check!

Mes secondes sortent, c'est le tour de mes premières STMG. *BODUM BODUM BODUM* J'avoue, je les crains comme pas permis. Leur réputation les précèdent. Et ça ne manque pas, première réprimande après 20 secondes. 

Moi à l'entrée de mes STMG.

De nouveau, je fais l'intransigeant sympathique. Et... Bah ça à l'air de marcher. Pendant 2 heures, je me bats contre eux. Je leur fais comprendre l'intérêt de ce que l'on va étudier cet année. Qu'ils ne pourront faire l'impasse sur aucun chapitre. Je leur fait comprendre que je ne suis pas le grand méchant prof de "mathématiques-qu-on-comprends-pas". Que je peux être le professeur de "mathématiques-qu-on-utiliseras-peut-être-sans-s-en-rendre-compte". Je leur fais comprendre que je peux être méchant. Je leur fais comprendre que je peux être super cool. Cet état dépendant uniquement de leur comportement. 

Je suis de plus en plus moi-même, et j'ai l'impression qu'ils aiment bien. Les deux heures se terminent. Je n'ai fais que 3 heures, et je suis exténué. La pression redescend. J'ai envie de me laisser tomber par terre, me mettre "light of the seven" (si tu ne connais pas: shame! shame! shame! va chercher sur youtube de suite!) très fort et crier. 



Bon je le fais pas hein, je suis dans une salle de classe quand même!

Cette peur a perduré 2 semaines. Elle a diminué petit à petit. J'ai appris à apprécier mes deux classes. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils sont tous géniallissimement gentils et choupis tout plein, parce qu'il y en a quand même 2 ou 3 qui me les brisent grave! Mais bon, je n'ai plus peur d'eux, je pense qu'ils n'ont eux même plus peur de moi. 

Maintenant, faut que ça dure un an!





Démarrer.

Démarrer un blog n'a jamais rien d'évident. Comme démarrer le boulot de professeur d'ailleurs.

Je me présente, Crom (oui, vous ne pensiez quand même pas que vous auriez mon vrai nom)(d'ailleurs, pour ceux qui me connaissent, ne me nommez pas s'il vous plaiiiiiiiit), professeur de mathématiques en lycée. Nouveau professeur en fait. J'ai eu mon agrégation l'année dernière. D'ailleurs, je vous expliquerais en quoi avoir l'agrégation externe, c'est juste la défaite en terme de pédagogie.

Alors non, ne vous inquiétez pas, je ne balancerais (normalement, hein) pas de formules à la con ici! Je vous donnerais juste mon ressenti sur le boulot de prof (de maths, mais en principe, de prof en général) et, qui plus est, de nouveau prof. Donc, cela veux dire que je parlerais de l'ESPE hein... Quoi? Comment? Vous ne savez pas ce qu'est l'ESPE? Hahaha pauvre ignorants!

Alors, anciennement appelé IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maitres), l'ESPE (Endroit Sévèrement Perturbant pour un Enseignant) je le résumerais avec ça:


Oui, bon parfois, j'exagère. La par exemple, j'exagère. C'est bien pire qu'un Balrog.

Pour mettre les choses au clair, petit point "Keuman-Kon-Fé-Pour-Devenir-Prof":

-  Soit on passe une première année de master Enseignement, on passe le CAPES à la fin de cette année, puis on passe une deuxième année de master Enseignement en alternance: Trois jours lycée (ou collège), deux jours formation,  deux jours week end, trois jours établissements, deux jours formations, deux jours week end, etc.


- Soit on passe un master Mathématiques, incluant parfois une préparation à l'agrégation, puis l'agrégation, puis un deuxième Master 2 (ou, comme dans l'académie du Rhône, un DU) (j'aime Lyon <3) en alternance: Trois jours lycée (ou collège), deux jours formation,  deux jours week end, trois jours établissements, deux jours formations, deux jours week end, etc.

(Je vous épargne la même vidéo.)

(Même si vous le mériteriez. Kaamelott, c'est la vie.)

- Soit on a été engagé en tant que contractuel pendant un moment, et là, je sais pas trop comment ça marche. En tout cas, après on passe un DU ou un Master 2 en alternance : Trois jours lycée (ou collège), deux jours formation,  deux jours week end, trois jours établissements, deux jours formations, deux jours week end, etc.

Donc, si vous avez bien tout lu, vous avez remarqué que le point commun de ces trois modes d'accessibilité à la super profession d'enseignant, c'est l'alternance. On appelle ça Professeur Stagiaire. Et c'est à cette étape là de la vie de professeur que je suis.

Alors, le mot clé, c'est "stagiaire". Autant dans ton établissement, les collègues s'en foutent un peu de ton statut de stagiaire. Ils te conseilleront et seront toujours là si tu as besoin. Autant à l'ESPE... Ah bah là, tu le sens ton gros statut de stagiaire! Ne soyons pas mauvaise langue, certains formateurs sont exceptionnellement pertinents et intéressants. Je ne balancerais pas de nom. D'autres sont exceptionnellement coupés de la réalité. Là non plus, pas de nom. Pourtant ça me démange les doigts!
Et avec eux, il ne faut pas espérer pouvoir donner ton avis, de toute manière, ils ne l'écouteront pas et te diront qu'ils ont raison, donc à quoi bon.

Allez, il est temps de clore cet article de présentation:

Bonjour. Je m'appelle Crom, professeur STAGIAIRE en mathématiques. J'aime les mathématiques, mais pas que. J'aime la musique, le cinéma, les séries, les jeux vidéos, les jeux de rôles, Warhammer, lire, la bière et les jägerbombs (mais de manière éthique et responsable) avec les potes, raconter des blagues nulles (et croyez moi, vous aller en bouffer autant que mes élèves), et plein d'autres choses que les élèves trouveraient inhabituel pour un prof.

Je suis prof, et geek. Enchanté!